Alerté par l'éditeur de sécurité
Check Point, Facebook a corrigé une vulnérabilité dans les applications
web et mobile de son outil Messenger. Une faille qui permettait de
modifier ou supprimer n'importe quel message, photo ou fichier d'un
utilisateur.
Les utilisateurs de Facebook
sont loin d'être épargnées par les failles de sécurité. La dernière en
date a été décelée en début de mois par le fournisseur de solutions de
sécurité Check Point qui a aussitôt alerté le réseau social. Ce dernier
s'est montré particulièrement réactif en comblant la vulnérabilité dans
la foulée avec l'aide de la société israélienne. La faille concernait
toutes les applications web et mobiles de Messenger, l'outil de
messagerie instantanée du géant des réseaux sociaux. Une annonce qui
intervient d'ailleurs au moment où Facebook a décidé de mettre un terme à
la version en ligne de Messenger.
La vulnérabilité comblée est loin d'être anodine, pouvant ouvrir la
voie à une grande variété d'attaques, comme l'a indiqué Check Point : «
Des utilisateurs malveillants peuvent manipuler l'historique des images
pour s'en servir dans des campagnes frauduleuses [...] Cette
vulnérabilité peut être utilisée comme véhicule de distribution de
malware et permettre à un attaquant de changer un lien ou un fichier
légitime en un autre malveillant et facilement persuader l'utilisateur
de l'ouvrir. » La possibilité de se servir de cette vulnérabilité pour
élaborer des campagnes de phishing a également été pointée du doigt par
l'éditeur.
L'altération des paramètres d'identifiant des messages rendue possible
C'est le chercheur en sécurité Roman Zaikin de Check Point qui a
découvert cette vulnérabilité permettant à des pirates de contrôler
l'outil de chat Facebook en ajustant les messages en fonction de leurs
besoins, incluant l'effacement ou le remplacement de textes, liens et
fichiers. Chaque message de chat dans les applications en ligne et
mobiles de Messenger ont leur propre paramètre d'identifiant «
message_id » qui, grâce à l'exploitation de la vulnérabilité identifiée,
peut permettre d'altérer les contenus d'un message et le renvoyer vers
les serveurs de Facebook en y ajoutant un lien malveillant ou un fichier
de type ransomware.
« Habituellement, les campagnes de ransomware durent quelques jours
car les liens infectés et les adresses command and control deviennent
connus et bloqués par les vendeurs de sécurité, forçant les attaquants à
stopper leur activité et recommencer de zéro », explique Check Point. «
Cependant, avec cette vulnérabilité un hacker pourrait implémenter des
techniques d'automatisation pour outrepasser les mesures de sécurité
lorsque les serveurs de command and control sont remplacés », a expliqué
Check Point.
source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-facebook-comble-une-faille-de-securite-dans-messenger-65055.html
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