Accéder au contenu principal

Accusé de failles de sécurité, Huawei veut rassurer

Le géant chinois des télécoms et de l'internet Huawei a promis lundi de faire de la sécurité informatique sa priorité, après des informations de presse sur des intrusions de l'agence américaine de sécurité NSA dans ses réseaux.

«Le protectionnisme et la cybersécurité font partie des défis et des menaces auxquels nous faisons face», a assuré Eric Xu, un haut responsable de la société, dans un rapport annuel.

«Dans tous les cas, assurer la stabilité et la sécurité des opérations de nos clients sur nos réseaux est pour nous le premier des engagements ainsi que notre principale stratégie», a-t-il ajouté.

Huawei a annoncé avoir enregistré l'an passé un bénéfice net de 21 milliards de yuans (3,7 milliards de dollars CAN). Cela représente une hausse notable par rapport aux 15,6 milliards de yuans (2,8 milliards CAN) de bénéfice net en 2012.

Le chiffre d'affaires de Huawei a lui grimpé de 8,5% de 2012 à 2013, pour atteindre 239 milliards de yuans (42,4 milliards CAN). Outre les équipements télécoms, le groupe chinois est le troisième fabricant mondial de smartphones.

Selon le New York Times et le Spiegel, la NSA aurait accédé durant des années aux archives des courriels de Huawei, à des documents internes de communication entre des dirigeants de la société, ainsi qu'aux codes secrets de produits de l'entreprise.

Les articles des deux médias étaient basés sur des documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden.

Huawei, fondé par un ancien ingénieur de l'armée chinoise, s'est vu interdire l'accès à des projets d'infrastructures aux États-Unis et en Australie pour des raisons de sécurité, sur fond de craintes que ses équipements soient utilisés pour de l'espionnage ou des attaques informatiques... au profit de Pékin.

Mais très vite, la NSA s'est intéressée aux équipements de Huawei vendus à des pays tiers partout dans le monde, en vue de s'assurer ainsi «un accès à des réseaux de communications jugés intéressants», selon le New York Times.

De son côté, la NSA a réagi en maintenant que sa collecte d'informations concernait uniquement «des cibles étrangères en fonction des exigences du renseignement».

«Nous n'utilisons pas nos capacités de renseignement pour voler des secrets commerciaux d'entreprises étrangères pour le compte de groupes américains», s'est défendue l'agence américaine, critiquant la révélation «continue et sélective» de détails sur ses méthodes.

Le président américain Barack Obama a de son côté assuré la semaine dernière à son homologue chinois Xi Jinping que les États-Unis n'espionnaient pas pour des raisons économiques. Huawei avait peu avant condamné des «pratiques d'espionnage».

source : http://techno.lapresse.ca/nouvelles/internet/201403/31/01-4752965-accuse-de-failles-de-securite-huawei-veut-rassurer.php

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juniper met en garde contre la présence de code-espion dans ses pare-feu

Quelques mois après les révélations d'Edward Snowden, Juniper signale la présence de code-espion, une back door, dans ses firewalls. Hier, le fabricant d'équipements réseaux Juniper a fait savoir qu'il avait trouvé du code suspect dans certains modèles de pare-feu de la marque. Cette découverte inquiétante semble faire écho aux soupçons de piratage des firewalls de Juniper par la NSA avec une back door, dont il était fait mention dans les documents fuités par Edward Snowden. Les produits affectés tournent avec ScreenOS, l'un des systèmes d'exploitation de Juniper, fonctionnant sur une série d’appliances utilisées comme pare-feu et comme support pour le VPN. Selon l’avis publié par l’équipementier, les versions 6.2.0r15 à 6.2.0r18 et 6.3.0r12 à 6.3.0r20 de ScreenOS sont vulnérables. « Le code non autorisé a été découvert pendant un audit récent mené en interne », a expliqué Bob Worrall, le CIO de Juniper. Mais le fabricant n'a pas don...

67% des applications Android gratuites les plus populaires seraient vulnérables aux attaques MITM

Les chercheurs en sécurité de FireEye ont publié ce jeudi une étude sur les applications du Google Play Store. Ils en ont conclu que la majorité des applications les plus populaires présentaient des failles SSL et étaient susceptibles de subir des attaques type Man-in-the-Middle (MITM). Ces chercheurs ont analysé les 1000 applications gratuites les plus téléchargées du Play Store. Ils y ont cherché trois vulnérabilités SSL précises et ont découvert que sur cet échantillon, 674 applications présentaient au moins l'une des trois failles. Mauvaise utilisation des bibliothèques SSL  Un risque important, puisque ce type d'attaque permet potentiellement de récupérer un nombre extensif de données : identifiants et mots de passe, emails, ID de l'appareil, géolocalisation, photos, vidéos... Sans compter qu'un attaquant pourrait injecter un code malicieux dans ces applications, par exemple. Les développeurs seraient bien à l'origine de cette situation, mais i...

Sécurité – Où sont vos données critiques ?

Pas besoin d’attendre une cyberguerre… Au quotidien, des milliers d’entreprises sont confrontées à des attaques, visibles ou non, sur leur système d’information. Un sujet loin d’être seulement technologique. «  I l y a quinze ans, la sécurité informatique était l’affaire de passionnés, seuls dans leur coin. Puis, le poste de RSSI  [responsable   de la sécurité des systèmes d’information,   ndlr]  a commencé à apparaître dans les entreprises et il a dû se battre pour exister. Enfin, nous assistons à une prise de conscience généralisée, après des événements comme Aramco »,  retrace   Edouard Jeanson, directeur technique de la Security   Global Line de Sogeti. Aramco ? C’est le diminutif   donné à l’impressionnant raid informatique mené   durant l’été 2012 contre l’une des plus grandes compagnies   pétrolières au monde, la Saudi Arabian Oil   Company, dite Saudi Aramco. 30 000 ordinateurs   auraient été mis hors-service lo...