D'après une étude réalisée par la
Cyber Threat Alliance, dans laquelle Intel et Symantec sont notamment
présents, le tristement célèbre ransomware CryptoWall aurait rapporté
près de 325 millions de dollars à un seul et unique groupe de
cyberpirates. extorsion
Selon une étude publiée hier par la Cyber Threat Alliance (CTA),
les recettes provenant du ransomware CryptoWall 3.0 tomberaient toutes
dans la poche d’un seul et même groupe de cybercriminels. Le programme
malveillant infecte les ordinateurs, crypte les fichiers et les victimes
doivent payer une rançon pour retrouver l’accès à leurs fichiers. La
dernière campagne aurait rapporté 325 millions de dollars aux
attaquants.
Ce constat a été fait par le CTA, un groupe créé l’an dernier pour
étudier les menaces émergentes, qui compte parmi ses membres Intel
Security, Palo Alto Networks, Fortinet et Symantec. CryptoWall fait
partie de cette famille de ransomwares qui représente un danger
croissant pour les entreprises et les utilisateurs grand public. Si un
ordinateur est infecté, ses fichiers sont cryptés avec un
chiffrement fort. D’autant que les solutions de recours n’existent pas.
La meilleure défense reste une bonne sauvegarde des fichiers, à
condition qu’ils restent à l’abri des assaillants. Sinon, une seule
option : accepter la perte des données ou payer une rançon, qui peut
varier de 500 à 10 000 dollars.
Des attaques organisées par vagues
Le CTA s’est intéressé à la dernière version du malware CryptoWall
3.0, apparu plus tôt cette année. Pour récupérer leurs données, les
victimes doivent verser leur rançon en Bitcoins sur un compte contrôlé
par les assaillants. Les transactions étant enregistrées dans un
registre public connu sous le nom de blockchain, il est normalement
possible de les suivre. Mais, pour compliquer la tâche des chercheurs en
sécurité, l’adresse du compte Bitcoin change à chaque victime. Les
fonds sont ensuite répartis entre plusieurs comptes dont la piste est
difficile à suivre.
Les cybercriminels organisent leurs attaques contre les ordinateurs
par vagues, chaque vague étant identifiée par un ID de campagne. C’est
équivalent à la méthode utilisée pour suivre les campagnes de marketing
sur Internet. Même si les chercheurs ont eu du mal à retracer le chemin
des bitcoins à travers le réseau complexe de comptes, ils ont pu
découvrir « qu'un certain nombre de comptes primaires avaient été
partagés entre les campagnes, ce qui viendrait confirmer que toutes les
campagnes, indépendamment de son ID, sont exploitées par la même
entité », a écrit le CTA.
Un modèle d’affaire très lucratif
Une campagne, identifiée par l’ID « crypt100 », qui a infecté plus de
15 000 ordinateurs dans le monde, a rapporté au moins 5 millions de
dollars aux assaillants. Au total, d’après son décompte, le CTA estime
que CryptoWall 3.0 a pu générer jusqu’à 325 millions de dollars. « Si
l'on regarde le nombre de victimes qui payent une rançon après avoir été
infectées par CryptoWall 3.0, il est clair que le modèle d'affaires est
très lucratif et continue à drainer des revenus importants vers ce
groupe », a écrit le CTA. Le rapport ne propose aucune hypothèse sur la
localisation des membres du groupe. Mais CryptoWall 3.0 comporte un
indice dans son code : si le malware détecte qu'il tourne sur un
ordinateur de Biélorussie, Ukraine, Russie, Kazakhstan, Arménie ou
Serbie, il se désinstalle automatiquement.
source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-cryptowall-un-racket-a-325m$-pour-les-cyberpirates-62842.html?utm_content=buffer8d82d&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
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