Jusqu’à présent, le sujet des Big datas n’était qu’un sujet
d’actualité, un sujet à la mode. Mais de plus en plus d’entreprises ont
saisi cette opportunité, les grandes entreprises, à hauteur de 30% mais
aussi, les PME, à hauteur de 12%, selon une étude réalisée par l’éditeur
SAS.
Car le Big Data
n’en fini pas de faire rêver tant les opportunités sont importantes. De
l’analyse des données clients, à la simulation des flux d’achats et des
habitudes de dépenses, les possibilités d’utilisation et
d’interrogations des données sont riches en déclinaisons. Mais qui dit
“Big Data” dit également problématiques de sécurité.
Car avec les Big Data, le périmètre de l’entreprise s’est élargi du
point de vue des entrées et des sorties des données avec des
utilisateurs plus mobiles, des données qui transitent par Internet et le
Cloud Computing et le Saas qui repositionnent le SI hors de
l’entreprise.
Dans cet article, nous allons nous attacher aux nouveaux risques
apportés par le Big Data, mais aussi, aux éventuelles opportunités,
notamment en matière d’évolution de la sécurité informatique au sein des
entreprises.
Les problématiques de sécurité au sein des entreprises
En ce qui concerne les paliers de sécurité informatique, on peut
distinguer dans un premier temps, le premier niveau, qui consiste à sécuriser l’entreprise des attaques provenant de l’extérieur.
Ce point mobilise une partie importante des stratégies de sécurité,
dans la mesure où ces menaces sont en augmentation constante.
Le deuxième niveau est cependant plus complexe, puisqu’il s’agit de
protéger l’entreprise de l’intérieur, vis-à-vis de ses propres
utilisateurs. En effet les utilisateurs sont fréquemment amenés à être
la source de vulnérabilités au sein du système d’information. Pour cette
raison, il est important que les utilisateurs soient sensibilisés aux menaces auxquelles ils peuvent être confrontés, de façon à pouvoir adopter les bons réflexes et les bonnes attitudes.
Sécurité informatique et Big Data
Enfin, un troisième niveau de sécurité est à considérer avec l’arrivée du phénomène Big Data.
Le Big Data implique en effet des volumes de données à gérer plus
importants, mais surtout, exponentiels, variables, et provenant de
sources différentes.
Ainsi, la multiplication de ces données s’explique notamment par
toutes les données qui transitent via Internet, qu’il s’agisse du site
Internet de l’entreprise, des applications en mode Saas, de la simple
consultation de sites web, ou encore, des réseaux sociaux.
Ainsi, qu’il s’agisse d’ordinateurs portables, de tablettes, ou
encore, de smartphones, ces appareils représentent de nouvelles portes
d’entrées ou de piratage. Le phénomène du BYOD (Bring your Own Device)
qui fait référence à la tendance des utilisateurs à se servir de leurs
appareils personnels au sein même du réseau de l’entreprise rend cette
problématique infiniment plus sensible, car la DSI ne possède alors
qu’une connaissance et maîtrise partielle de la sécurité sur cet
appareil.
Cependant, malgré l’augmentation des risques, rares sont les
entreprises à intégrer cette problématique de sécurité dans leur SI. La
stratégique actuelle consisterait même plutôt à constater les dégâts,
puis à essayer de les résoudre. Dans ces conditions, les incidents ne
peuvent que se multiplier…
Le Big Data au service de la sécurité
Mais récemment, une nouvelle approche de la sécurité pour les Big Data est en train d’émerger. Un approche qui se veut davantage pro-active, et qui insinue même que les Big Data peuvent au contraire participer à l’amélioration de la sécurité de l’entreprise.
Comment ? En permettant aux entreprises de mieux repérer les éventuels prémices d’une attaque ou d’une faille informatique.
Puisque l’entreprise peut avoir une vision sur l’ensemble de ces
volumes de données qui transitent chaque jour sur son système
d’information, elle peut, au lieu de se contenter d’attendre que les
problème surgissent pour les traiter, tâcher de repérer tous les
événements éventuellement annonceurs, grâce à des outils d’analyse et de traitement des Big Data.
Certains éditeurs logiciels se lancent ainsi dans l’aventure, tel que par exemple Symantec, qui a lancé en cette fin d’année son nouvel Advanced Threat Protection
capable d’analyser en permanence le SI et de mettre en corrélation des
événements pour mieux le protéger, ou encore, telles que les société Thalès et IBM, qui travaillent en permanence sur ces sujets.
Une fois le risque identifié, il s’agira alors de mettre en place une protection afin de prévenir sa propagation. On pourra alors en déduire une vision pro-active
de la sécurité informatique, d’autant que la précision des informations
ainsi remontées permettra de mieux identifier les menaces en remontant
directement à leur source.
Ainsi, cette nouvelle sécurité analytique permettrait donc de
comprendre les attaques, des attaques qui, de toutes façon, ne pourront
jamais être totalement évitées. Un niveau de protection à compléter bien
évidemment avec les précédents niveaux de sécurité que nous avons
évoqués, qui sont la prévention des attaques extérieures et la
sensibilisation des utilisateurs.
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