Dans les pays de l’ex-URSS, où un
ingénieur de très haut niveau gagne 24 000 euros par an, beaucoup de
jeunes cadres en informatique sont tentés ou approchés par des réseaux
criminels. Il faut dire que ces derniers ne lésinent pas sur les moyens
pour les séduire et pas mal d’entre eux succombent à l’argent facile,
aux belles voitures, aux femmes.
Braquer 300 millions d’euros en quelques heures c’est tentant, car
beaucoup d’argent peut être récupéré chez les sous-traitants des
banques, mal sécurisés au Bangladesh ou en Inde.
«C’est effrayant, mais peut-être moins que ce que peuvent exécuter
certains hackers comme, par exemple, explique le criminologue Xavier
Raufer (page 3), prendre le contrôle, depuis chez eux et en une heure,
de l’ordinateur central d’une centrale nucléaire basée dans un pays où
le système informatique est mal sécurisé».
Bon nombre de ces hackers sévissent en France aux dépens des entreprises mais aussi des particuliers.
La grande nouveauté dans l’univers de ces «cyber-malfrats», ce sont
aujourd’hui les «cryptolockers». Ils montent en puissance et pourraient
bientôt faire des ravages dans le monde entier.
Le plus souvent basés en Russie ou en Ukraine, ces petits génies de
l’informatique fabriquent des virus tenaces qui «chiffrent» et
paralysent à distance documents et fichiers personnels pour les rendre
inaccessibles à leurs utilisateurs légitimes. Ces derniers doivent alors
payer une rançon pour débloquer leur ordinateur et récupérer leurs
données. «L’argent est souvent exigé en «Bitcoin», monnaie électronique
difficilement traçable, notamment utilisée sur des sites de ventes de
drogue», précise le colonel Éric Freyssinet, chef de la division de
lutte contre la cybercriminalité à la Gendarmerie nationale.
Généralement, la rançon demandée est de 2 à 4 Bitcoins, dont le cours se
situe autour de 680 euros. Après s’en être essentiellement pris aux
entreprises ayant des serveurs sur internet, les «cryptolockers»
attaquent désormais les ordinateurs des particuliers. Le virus, diffusé
via des clefs USB infectées, des liens internet et des messages
publicitaires piégés, frappe la Grande-Bretagne et les États-Unis, où 1
300 attaques ont déjà été recensées mais aussi la France, qui serait à
présent le sixième pays le plus touché au monde.
source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/13/1838440-les-cryptolockers-ces-nouveaux-braqueurs-du-net.html?utm_content=buffer399cf&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
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