Accéder au contenu principal

Microsoft ajoute le support de HSTS à Internet Explorer

Avec Windows 10, Internet Explorer intègre le mécanisme HSTS qui permet d'éviter les attaques de type man-in-the-middle conduisant à dégrader les connexions chiffrées https. Les navigateurs concurrents supportent cette fonctionnalité depuis plusieurs années.
Il aura fallu attendre Windows 10 pour qu'Internet Explorer supporte enfin le mécanisme de sécurité HSTS. Cette fonctionnalité « http Strict Transport Security » peut être testée sur IE dans la Technical Preview de Windows 10. Elle sera ultérieurement ajoutée au projet de navigateur Spartan, explique Microsoft dans un billet. Google l'avait pris en compte dans Chrome dès 2009, Firefox en 2010, Opera en 2012 et Safari en 2013. Internet Explorer est donc le dernier navigateur important à supporter HSTS, et cela ne concerne même pas toutes les versions...


Le mécanisme HSTS établi par l'IETF a été conçu pour se prémunir des attaques « SSL stripping » dans lesquelles les pirates interceptent le flux d'un utilisateur pour dégrader sa connexion https, qui
comporte un chiffrement SSL, vers une simple connexion http. Ce type d'attaque est facile à réaliser. On intercepte la requête d'un utilisateur vers un site https et on la bloque. Puis on établit une connexion chiffrée avec le site lui-même, pour le compte de la victime, et on retourne à celle-ci les réponses sur une connexion http. A ce stade, le site web ne se rend pas compte que quelque chose cloche parce que, de son côté, il voit une connexion chiffrée venant d'un utilisateur. Il s'agit en fait de celle du hacker qui joue un rôle de proxy.

Les internautes, eux, ne voient plus l'indicateur https dans leur barre d'adresse, ni l'icône de verrouillage, mais la plupart d'entre eux ne vont pas vérifier ces éléments une deuxième fois. L'attaquant attend donc que la première requête s'effectue puis il dégrade la connexion. HSTS règle ce problème en permettant aux sites de signaler aux navigateurs qu'ils doivent toujours se connecter via https. Cette exigence est communiquée par l'intermédiaire d'un en-tête envoyé dans une réponse. Une fois que le navigateur voit cet en-tête pour un site, il se souviendra de cette préférence et, dès lors, n'acceptera que les connexions https pour ce site.

Une liste préchargée des sites les plus populaires

Comme les autres navigateurs, IE sera fourni avec la liste des sites les plus populaires pour lesquels la politique HSTS sera mise en place par défaut. Ces listes sont nécessaires parce qu'il reste toujours une possibilité d'attaque SSL lors de la toute première requête envoyée. De fait, pour connaître la politique HSTS d'un site, le navigateur doit d'abord s'y connecter. Mais si un attaquant se tient prêt à intercepter le trafic, il peut immédiatement enlever l'en-tête Strict-Transport-Security de la réponse faite par le site et le navigateur n'en saura jamais rien. Internet Explorer utilisera la même liste préchargée utilisée par le navigateur Open Source Chromium. Les sites peuvent s'y enregistrer.

Ce mécanisme de sécurité peut avoir un impact sur la navigation. Par exemple, dans certains cas, IE autorise les utilisateurs à ne pas tenir compte de certaines erreurs de certificats pour forcer l'ouverture d'un site. Si ce genre d'erreurs se produit avec un site HSTS, ils ne pourront plus le faire. La connexion sera refusée. De la même façon, certains sites utilisant https pourront aussi charger des contenus tiers via une connexion http.

source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-ajoute-le-support-de-hsts-a-internet-explorer-60288.html

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Top 10 des virus informatiques les plus dangereux en 2016

Alors que toutes nos données deviennent numériques, les hackers redoublent d’ingéniosité pour développer des virus informatiques toujours plus performants et dangereux. Si vous n’avez pas installé d’anti-virus sur votre ordinateur, ce top 10 des pires virus connus en 2016 devrait finir de vous convaincre de vous équiper… Un virus informatique est un programme autoréplicatif à la base non malveillant, mais aujourd’hui le plus souvent additionné de code malveillant par le pirates informatiques ou “hackers”. Conçu pour se propager à d’autres ordinateurs en s’insérant dans des logiciels légitimes, il peut perturber plus ou moins gravement le fonctionnement de l’ordinateur infecté. Il peut se répandre par tout moyen d’échange de données numériques comme les réseaux informatiques et les cédéroms, les clefs USB, les smartphones… En 2016, les hackers ne manquent pas de créativité et continuent de développer des virus informatiques de plus en plus performants. Ces derniers leu

"Le pouvoir de Google est inégalé dans l'Histoire"

Alors que Bruxelles sévit contre le moteur de recherche "ultra-dominant", le lobbyiste Jacques Lafitte souhaite qu'il change d'attitude.  Le Point.fr. La Commission s'apprête à notifier des griefs à Google. Pourquoi est-ce important ? Jacques Lafitte. Google est en position ultra-dominante sur le marché de la recherche généraliste sur Internet depuis déjà dix ans. Petit à petit, Google a dominé certaines recherches spécialisées comme les recherches géographiques. Google possède aussi YouTube, dont le pouvoir est gigantesque. Demain, il sera présent dans des domaines encore plus sensibles comme les finances personnelles et la santé. Et Google abuse de sa position dominante d'une foule de façons, parfois subtiles, parfois violentes, et au total diaboliquement efficaces. Certains érudits sont tentés de comparer Google au Big Brother de George Orwell ; moi, je constate surtout le carnage au quotidien, avec les sociétés novatrices comme 1plusV &

Un million de comptes Google compromis à cause d’un virus sur mobiles

Le spécialiste en sécurité informatique CheckPoint a découvert un nouveau malware qui infecterait plus de 13.000 smartphones Android par jour par le biais de fausses applications. L’équipe de recherche de Check Point avait déjà rencontré le code de Gooligan dans l’application malveillante SnapPea l’année dernière. En août 2016, le logiciel malveillant est réapparu sous la forme d’une nouvelle variante et aurait depuis infecté plus d’un million de smartphones Android à travers le monde. Selon CheckPoint, 57% des appareils infectés seraient situés en Asie, et seulement 9% en Europe. Le danger ici vient du fait qu’une fois installé, le malware est capable de “rooter” la machine et de dérober les adresses email et les jetons d’authentification qu’elle stocke. Concrètement, plus d’un million de comptes Google auraient ainsi été compromis. Outre dérober les informations, les pirates profitent également du piratage pour générer des revenus frauduleux en installant des